Projection thématique sur les migrations II - Espace Cosmopolis
Deuxième projection consacrée à la thématique des migrations, cette fois-ci dans l'Espace Cosmopolis au coeur de Nantes.
Rappel du programme
- Un jour j’irai là-bas, Céline Lixon, 2008, 5'
Fiction documentaire - N&B / couleurs
Production : Makiz’art
Laâyoune, Sahara occidental. Deux jeunes Marocains errent sur les traces de leur exil. À l’horizon, Las Palmas. Au lointain, l’Europe. Histoire de rencontres, de voyages croisés, de fuite.
- Territoires, de Mónica Baptista, 2008, 11'
Documentaire - couleurs
Deux hommes voyagent dans le même train en direction du Lac Baikal. Sans se connaitre, un véritable lien les unis, la Tchétchénie.
- Bon voyage, de Fabio Friedli, 2011, 6'
Animation, couleurs
Dessin animé au graphisme épuré, Bon voyage nous plonge en douceur au coeur de l’éprouvant périple d’un migrant clandestin.
- Les Nuées, de Sylvain George, 2012, 7'
Documentaire - N&B
Production : Noir Production
Calais toujours, le jour se lève, une rafle s’achève. Des hommes sortent de terre, la vie reprend son cours. Souveraineté de certains gestes…
- Tunisie, 2045, de Ted Hardy-Carnac, 2015, 2'20
Fiction - couleurs
Un père français et sa fille attendent, inquiets et fatigués. Un simple geste peut décider de leur avenir... Les flux migratoires se sont inversés et c’est la Tunisie que choisissent des milliers de Français qui fuient leur pays.
- Superficie, de Rui Xavier, 2007, 13'30
Fiction - Couleurs
Production : Fondation Calouste Gulbenkian
Aussi calme que paraisse la superficie de l’océan, chaque fois que nous croisons la ligne qui divise la terre de la mer, nous entrons dans un monde inconnu et imprévu. Au retour à terre, notre monde sera-t-il encore le même?
Retour de projection
Il suffit peut être de jouer la même projection dans deux lieux différents pour constater la capacité des films à produire d’autres sensations. C’est une qualité souvent peu perceptible que celle-ci et c’est bien sûr grâce au changement de public que la réception d’une même séance fait sens à nouveau. Cosmopolis nous a accueilli au coeur même de son espace, dans les hauts quartiers de la ville. Il fallait donc faire le voyage comme une petite migration d’un quartier à l’autre, c’est précisément l’objet que poursuit La boîte carrée depuis sa création et que cette proposition a mobilisé chez nous.
Nous sommes installés, le samedi 1er octobre, en fin d’après-midi, bien avant la nuit qu’il avait fallu attendre à la coulée fruitière. 17h, le public arrive, le programme à la main, certains ayant précédemment entouré la projection, soucieux de pouvoir associer la séance avec une autre expo, un autre débat proche d’ici.
Après une brève présentation, on démarre. Les films se succèdent jusqu’au dernier dans un silence de salle de cinéma. Des applaudissements retentissent à la toute fin de l’ultime générique. Nous sommes un peu décontenancés, micro à la main, au moment de prendre en charge l’après séance. Qu’ ajouter d’autre que les films n’auraient pas déjà mieux dit ? Quel fil tirer? Comment sortir les mots sans plagier les images? Heureusement, quelqu’un engage la parole sans poser de question juste en remerciant pour ce moment. S’en suivent des bruits de chaises, de manteaux qui recouvrent l’inertie, raccrochent au réel, éclaircissent la salle. Un petit comité s’attarde et déplore presque qu’il n’y ait pas de débat. Cette situation nous va bien, nous préférons les formes spontanées aux discours structurés. Les films s’éclipsent laissant la place aux avis personnels, à l’engagement, à l’indignation mais aussi à l’espoir. Les films sont des conduits comme des correspondances que l’on prend, que l’on quitte, pour cheminer une pensée, mettre en sons, en images un point de vue. Encore une autre traversée.
Ce qui est sûr, c’est que nous aimerions faire partie de l’équipage du prochain temps fort de Cosmopolis en 2017. Affaire à suivre!