Ce vendredi 23 septembre, à 20h30, nous serons à La coulée fruitière (près de la salle Winnipeg) dans les quartiers Nord de Nantes avec l 'association PaQ' la lune pour une projection de courts-métrages consacrée aux Migrations dans le cadre du Temps Fort de Cosmopolis.
Cette séance sera rejouée dans l'espace Cosmopolis le 1er octobre à 17h.
Fiction documentaire - N&B / couleurs
Production : Makiz’art
Laâyoune, Sahara occidental. Deux jeunes Marocains errent sur les traces de leur exil. À l’horizon, Las Palmas. Au lointain, l’Europe. Histoire de rencontres, de voyages croisés, de fuite.
Documentaire - couleurs
Deux hommes voyagent dans le même train en direction du Lac Baikal. Sans se connaitre, un véritable lien les unis, la Tchétchénie.
Animation, couleurs
Dessin animé au graphisme épuré, Bon voyage nous plonge en douceur au coeur de l’éprouvant périple d’un migrant clandestin.
Documentaire - N&B
Production : Noir Production
Calais toujours, le jour se lève, une rafle s’achève. Des hommes sortent de terre, la vie reprend son cours. Souveraineté de certains gestes…
Fiction - couleurs
Un père français et sa fille attendent, inquiets et fatigués. Un simple geste peut décider de leur avenir... Les flux migratoires se sont inversés et c’est la Tunisie que choisissent des milliers de Français qui fuient leur pays.
Fiction - Couleurs
Production : Fondation Calouste Gulbenkian
Aussi calme que paraisse la superficie de l’océan, chaque fois que nous croisons la ligne qui divise la terre de la mer, nous entrons dans un monde inconnu et imprévu. Au retour à terre, notre monde sera-t-il encore le même?
Dans les quartiers Nord de Nantes, à la coulée fruitière, le lieu est aménagé de grandes tables en bois où l’association PaQ’ la lune avait organisé un apéro dinatoire. Beaucoup d’enfants autour de la table, et donc devant l’écran, pour une séance très vivante!
Malgré des conditions de visionnage un peu difficiles (lumières incidentes, un petit problème technique…), des retours très positifs sur le moment passé ensemble.
Des anecdotes permettent de revenir sur trois films parmi les six proposés... Territoires, de Mónica Baptista, est un film qui a été tourné dans le Transsibérien. Dès qu'il a reconnu la langue, un jeune tchétchène présent dans le public a couru chercher son père pour qu'il vienne voir le film. Tunisie 2045, de Ted Hardy-Carnac, a amené un grand silence dans l'assemblée, d'autant plus frappant que la séance restait somme toute assez agitée depuis le début, avec le va-et-vient des enfants ; public captivé... touché? Et puis, dans Superficie, de Rui Xavier, les quelques paroles prononcées par les hommes noirs - et volontairement non traduites parce que non comprises par le personnage blanc - ont eu le mérite de faire rire les femmes du public qui connaissaient la langue. Nous n'avons malheureusement pas su ce qu'il se dit exactement...!
Une belle projection, de belles images, dans et devant l'écran!
Il suffit peut être de jouer la même projection dans deux lieux différents pour constater la capacité des films à produire d’autres sensations. C’est une qualité souvent peu perceptible que celle-ci et c’est bien sûr grâce au changement de public que la réception d’une même séance fait sens à nouveau. Cosmopolis nous a accueilli au coeur même de son espace, dans les hauts quartiers de la ville. Il fallait donc faire le voyage comme une petite migration d’un quartier à l’autre, c’est précisément l’objet que poursuit La boîte carrée depuis sa création et que cette proposition a mobilisé chez nous.
Nous sommes installés, le samedi 1er octobre, en fin d’après-midi, bien avant la nuit qu’il avait fallu attendre à la coulée fruitière. 17h, le public arrive, le programme à la main, certains ayant précédemment entouré la projection, soucieux de pouvoir associer la séance avec une autre expo, un autre débat proche d’ici.
Après une brève présentation, on démarre. Les films se succèdent jusqu’au dernier dans un silence de salle de cinéma. Des applaudissements retentissent à la toute fin de l’ultime générique. Nous sommes un peu décontenancés, micro à la main, au moment de prendre en charge l’après séance. Qu’ ajouter d’autre que les films n’auraient pas déjà mieux dit ? Quel fil tirer? Comment sortir les mots sans plagier les images? Heureusement, quelqu’un engage la parole sans poser de question juste en remerciant pour ce moment. S’en suivent des bruits de chaises, de manteaux qui recouvrent l’inertie, raccrochent au réel, éclaircissent la salle. Un petit comité s’attarde et déplore presque qu’il n’y ait pas de débat. Cette situation nous va bien, nous préférons les formes spontanées aux discours structurés. Les films s’éclipsent laissant la place aux avis personnels, à l’engagement, à l’indignation mais aussi à l’espoir. Les films sont des conduits comme des correspondances que l’on prend, que l’on quitte, pour cheminer une pensée, mettre en sons, en images un point de vue. Encore une autre traversée...