Le plein de Super #2 > étape 12
Le bus de La boîte carrée est retourné à Sesimbra pour 4 projections de courts-métrages :
- le 20 juillet à Alfarim, Largo das forças armadas
- le 21 juillet à Lagoa de Albufeira, Parque Alameda de São Pedro
- le 22 juillet à Quinta de Conde, Parque da Vila
- le 23 juillet à Sesimbra, Praça da California
C'est toujours la municipalité de Sesimbra qui nous accueillait et organisait la tournée du Plein de Super et nous étions très heureux de retrouver Filipe Pessanha, le responsable des affaires culturelles, amoureux de Paris et de la langue française.
Retour sur projections
Pour cette étape de 4 séances à Sesimbra, nous nous étions arrêtés à Lisbonne embarquer du renfort à bord du Magic bus : notre amie Loreto!
Arrivés la veille, nous avons pu croiser Filipe Pessanha, qui nous a gentiment conviés au concert lyrique de musiques de film qui inaugurait "la deuxième édition du festival international de courts-métrages de la ville de Sesimbra". Nous avons souri à cette qualification, mais il faut bien admettre qu’en 2016, Filipe a été un des premiers à nous programmer, à nous faire confiance, à nous encourager.
Alors pour ce deuxième passage, nous étions prévus dans les mêmes lieux que l’an dernier, plus une séance dans un nouveau village.
De retour à Alfarim pour la première projection, nous avons retrouvé le largo das forças armadas, toujours aussi étroite pour y stationner le car et, cette année, encore plus encombrée par les voitures. Il nous a fallu pas mal de patience et de négociations pour réussir à préserver l’entrée et à finalement nous garer après une manœuvre au centimètre près, au point qu’une fois installés, il devenait impossible d’ouvrir les soutes de derrière. Bien sûr, nous venions de terminer le montage de l’écran quand nous avons réalisé qu’il manquait une valise dans lesdites soutes… Démontage, remanoeuvre du car, récupération du matériel et remontage de la toile! Et comme les ennuis n’arrivent jamais seuls… Pendant que nous préparions une soirée cinéma, dans la chapelle à côté se préparait une veillée funèbre! Le bon sens de l’homme d’Église nous a quelque peu rassurés : "vous savez, le mort dans son cercueil, il se moque pas mal de ça, ne changez rien!" Mais par respect pour la famille, il a été décidé avec la Câmara municipal que nous maintenions la projection, à bas volume. Malgré tout, nous ne nous sentions pas très à l’aise, quand bien même certains visiteurs de la chapelle se sont arrêtés pour regarder les films… Drôle de séance, donc.
Le lendemain à Lagoa de Albufeira, nous nous trouvions toujours devant la nouvelle église. Cette fois, nous avons préféré nous décaler sensiblement pour utiliser la pelouse… Panique avant la projection : nous avions oublié les jets d’eau automatiques qui se déclenchent en soirée! Négociation encore pour obtenir l’autorisation de les couper le temps de la séance. Comme l’an passé, le public est arrivé légèrement en retard, au moment où nous redoutions la chaise vide. Parmi les spectateurs, plus d’une dizaine de personnes nous avaient suivis depuis la veille: belle réussite!
Et pour la 3e projection à Quinta do Conde, nous avons reconnu encore une famille espagnole en vacances, avide de découvrir toujours plus de courts-métrages, qui était même allée revoir certains films sur Internet et regrettait de partir le lendemain et de manquer la dernière à Sesimbra! Deuxième bonne surprise, c’est ce soir-là que le réalisateur georgien Peter Tomadze nous a rejoints en compagnie du producteur de The tomato. Il a semblé plutôt ému quand les spectateurs lui ont remis leur carte postale en mains propres!
Sesimbra enfin, sur la praça da California, très passante, très bruyante, très illuminée, mais… face à la mer! Le dimanche matin, nous avons dû nous lever aux aurores pour y stationner le car avec l’escorte du personnel de la circulation de la ville. Nous n’avions dormi que deux heures, le temps de démonter à Quinta do Conde, de faire la route, de trouver un lieu pour passer la nuit (très difficile!) et de débriefer avec Loreto. Grosse fatigue… Un bain dans la mer glacée nous a remis les idées en place et après une petite sieste sur la plage, nous avons remonté l’écran pour une belle projection et de nombreuses cartes postales.
Alors quand le réveil a sonné lundi, toujours pour l’escorte, en sens inverse cette fois, après ces quatre jours très intensifs, nous nous sommes lamentablement rendormis! Heureusement, rien n’est jamais très grave ici. Nous avons retrouvé les hommes de la circulation, amusés de nos têtes défraichies, et nous avons pu traverser malgré l’heure de retard.
C’était le moment des adieux avec Loreto avec qui nous avons partagé cette étape avec un grand bonheur. Elle s’est adaptée à notre quotidien dans le bus avec une facilité remarquable. Pour profiter de sa présence, nous avons forcé le rythme à son maximum, repoussé les limites du sommeil pour, surtout, ne rien perdre de ce temps qui file si vite ici. Un échange d’énergie qui fait relativiser l’épuisement… Ótimo!