Le plein de Super #2 > étape 14
Cette année, c'est grâce à Conceiçao et à Susana, de l'association Tertúlia, que nous avons pu multiplier les dates en Algarve. Elles nous avaient accueillis en 2016 pour une séance à Odeceixe ; elles sont allées cet hiver mener le travail de prospection auprès des institutions locales pour nous trouver des dates ici. C'est donc à elles que nous devons les huit projections prévues dans le sud du Portugal.
Le vendredi 28 juillet, avec elles, nous avons donné une séance à Raposeira, à la Ermida de Nossa Senhora de Guadalupe, pour une soirée un peu spéciale :
- 19h30 : diner "gastronomie du monde"
- 21h : projection de courts-métrages avec des films du Plein de Super qui évoquent le voyage, l'ouverture aux autres cultures.
Retour sur projection
Le bus n’entrant pas par le petit chemin qui mène à la chapelle, nous sommes donc passés par le champ qui borde la bâtisse! Le vent soufflait très fort ce jour-là, alors on nous a proposé d’installer le matériel à l’intérieur, face à l’autel, l’écran barrant l’imposante porte principale en arcs brisés.
Lors de cette soirée dîner-ciné, nous avons pu découvrir le magnifique buffet préparé par Maria das Neves ; elle travaille en itinérance, pour des occasions festives, confectionnant des plats venus des quatre coins du monde, et tous aussi délicieux les uns que les autres!
Un homme, appareil photo à la main, demande : "Vous êtes la Boîte carrée?" C’est un journaliste de Sul informação qui souhaite faire un article ; c’est rare et toujours une chance pour faire connaître le projet!
Il régnait un silence presque religieux quand nous avons commencé la séance de projection. La chapelle n’est pas grande, les sièges serrés et rouges rappelaient une salle de cinéma, il fallait se faufiler pour s’asseoir sur les bancs de l’église déplacés pour l’occasion autour des murs d’enceinte.
Au quatrième film, Lisboa orchestra, de Guillaume Delaperrière, ce fut une expérience assez drôle de se retrouver avec un orgue dans la toile, elle-même dans une église! Une sorte de mise en abîme, l’image dans l’image.
Un peu plus tard, nous étions en train de démonter quand une voiture du GNR (police nationale) s’est approchée du car, dans le champ. Au loin, nous ne discernions que le gyrophare troublant la nuit étoilée. Nos hôtes ne réagissaient pas : "laissons-les venir"! Effectivement, une dizaine de minutes plus tard, un policier est apparu, a échangé quelques mots avec quelqu’un, puis est reparti. On nous dit : "vous avez vu qu’une roue de votre autocar est coincée dans un trou?" Non, on n’avait pas du tout remarqué et c’était même plutôt inquiétant. On accourt et là, il nous a quand même fallu réprimer un éclat de rire devant la scène : en l’occurrence, le car allait très bien. En revanche, juste à côté, la voiture du GNR était tombée dans le trou! Nous avons proposé notre aide pour la tracter, mais des collègues en jeep étaient déjà en route pour le dépannage.
Nous finissons par sortir après avoir inspecté le terrain pour redescendre vers Sagres afin de passer la nuit sur l’esplanade de pierre de la forteresse.
Encore une belle soirée, encore une soirée différente!